Résumé
L’action se passe vers la fin du 19ème siècle. Daniel Cunningham a passé son enfance cloîtré dans sa maison, avec pour unique compagnie sa mère, qui s’est évertuée à l’isoler du monde extérieur en raison d’une mystérieuse maladie. Un jour, des voisins s’inquiètent de voir ce jeune garçon vivre en reclus et un médecin est dépêché sur les lieux. Le verdict tombe : Daniel ne souffre d’aucun mal.
Sa mère est envoyée en asile psychiatrique et le garçon est pris en charge par le médecin qui l’a examiné : le docteur Marlow. Ce dernier, déjà papa de trois filles, l’accueille comme son propre enfant et met tout en œuvre pour qu’il reprenne des forces et le goût de vivre.
Daniel s’intègre rapidement dans le cadre
chaleureux de cette gentille famille jusqu’à ce que le docteur Marlow découvre
l’existence d’un oncle, capitaine au long cours. Pas très enthousiaste, le jeune homme est tout de
même contraint de partir chez son aïeul pour faire sa connaissance. Il constate
alors avec stupéfaction que sa maison de poupée est la réplique exacte du
manoir dans lequel vit son oncle.
Mon avis
Si comme moi, vous appréciez le roman gothique, les
« ghost stories » anglaises, Ann Radcliffe, Henry James ou Stephen
King, vous allez forcément retrouver dans ce livre vos codes de
prédilection : le manoir anglais, l’ambiance mystérieuse et mortifère, la
mémoire familiale… Et forcément, vous allez noter l’efficacité de l’auteur à
utiliser toutes les ficelles du genre sans pour autant en rendre le récit
poussiéreux ni l’intrigue improbable.
Parce-que je suis une grande pétocharde qui aime se faire
peur, je me suis évidemment plongée avec délice dans cette histoire qui démarre
très très fort pour s’achever un peu moins fort. En effet, le roman comprend
trois parties : l’enfance que Daniel passe auprès de sa mère, le moment où
il est recueilli par la famille Marlow et enfin, la période qu’il passe auprès
de son oncle.
La première partie est à mon sens parfaite pour introduire l’atmosphère nébuleuse et malsaine qui convient. La seconde partie me paraît la plus réussie, elle m’a terrorisée : pendant quelques jours, j’ai dû allumer toutes les lumières pour aller faire pipi la nuit… J’ai vraiment été happée par l’ambiance distillée à ce moment-là (ça ne m’était pas arrivé depuis Stephen King pour ce genre de roman !) et j’attendais fiévreusement le fin mot de l'histoire. Sauf que la dernière partie m’a un peu déçue : alors que l’oncle est la pierre angulaire de l’intrigue, son personnage ne me paraît pas suffisamment fouillé pour qu’il effraie ou impressionne vraiment. Quant au dénouement, je le trouve trop prévisible, j’ai attendu un soubresaut qui n’est jamais arrivé.
Disons que selon moi, la fin s’inscrit plus dans la veine
d’un livre jeunesse tandis que les deux premières parties pourraient très bien
appartenir à la catégorie adulte. C’est quand-même un vrai coup de cœur !
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