C'est bientôt Halloween, nous nous retrouvons donc pour discuter du livre le plus "hanté" de Maxime Chattam : Le Signal. Autant vous prévenir tout de suite, il peut vous faire frissonner, voire vous empêcher de vous lever pour aller faire pipi la nuit (au cas où une sorcière squatterait le dessous de votre lit, une main noueuse prête à vous attraper la cheville). En y réfléchissant l'exemple n'est pas très bien choisi parce que j'aime assez les sorcières, en vrai. Savez-vous par exemple qu'à la lune décroissante, plusieurs milliers d'entre elles sévissent actuellement au pied de la Trump Tower à New York et qu'elles envoient des sorts sur les réseaux sociaux via les mots-clés #BindTrump et "MagicResistance"- une chance qu'elles ne puissent plus être brûlées sur la place publique.
Bref, retournons à nos Black Sheep, à Maxime Chattam et à son livre, Le Signal. Pour ma part, je découvre l'auteur avec ce livre. Ce qui m'a attiré ? Le petit résumé qui évoque la sorcellerie, une bande d'adolescents poursuivis par une chose effrayante, un shérif dépassé : autant d'éléments proches de l'univers de Stephen King (the man of my life). Ce qui m'a intrigué ? Le monde gothique et paradoxalement pas très mystérieux de Maxime Chattam, qui vit dans un manoir effrayant perdu dans les bois, mais qui sévit sur les réseaux sociaux et dans les émissions populaires.
Bon, je vais arrêter de blablater, de peopoliser le blog et de regarder les chemises de Maxime Chattam chez Ruquier pour (enfin) débuter la chronique !
Les Spencer viennent de quitter New York pour emménager dans une grande maison à Mahingan Falls, pas très loin de Salem. En effet, le couple souhaite prendre un nouveau départ : Olivia a abandonné son poste d'animatrice télé populaire, dans lequel elle ne se reconnaissait plus, et Tom, auteur de pièces de théâtre, a besoin de se ressourcer et de retrouver l'inspiration. Ils sont accompagnés de deux adolescents : Chad, leur fils, et Owen, le cousin recueilli après la mort de ses parents. Zoey, encore bébé, est la cadette de la famille.
Bientôt, l'atmosphère devient angoissante : Olivia ressent une présence, la petite Zoey hurle depuis qu'elle dort dans sa nouvelle chambre et le labrador semble terrorisé par la forêt. Au-delà de la maison, à Mahingan Falls, les morts se succèdent, des cris terrifiants se font entendre via les ondes radio...
Bientôt, l'atmosphère devient angoissante : Olivia ressent une présence, la petite Zoey hurle depuis qu'elle dort dans sa nouvelle chambre et le labrador semble terrorisé par la forêt. Au-delà de la maison, à Mahingan Falls, les morts se succèdent, des cris terrifiants se font entendre via les ondes radio...
Ce que j'ai aimé dans le Signal de Maxime Chattam
- L'esthétique du livre : la couverture noire est super chouette, ainsi que la tranche et le bord des pages sur quelques millimètres. On croirait un grimoire, bravo à Albin Michel pour cet effort !
- L'atmosphère lourde et angoissante de la première partie du roman : une présence malsaine et invisible habite les lieux et on croise les doigts pour que nos héros plient bagage le plus vite possible. Au lieu de ça, les balourds se lèvent la nuit pour voir les fenêtres se fermer seules en se demandant s'il s'agit d'un courant d'air. On se croirait un peu dans Amityville - la maison du diable, même qu'à un moment, j'ai imaginé que Tom, le mari, allait se laisser pousser la barbe et se balader avec une hache dans la maison, à l'instar de George Lutz. Mais ouf, non !
- La mise en place des personnages et de l'ambiance qui est vraiment soignée et détaillée. Du coup, on entre vraiment dans leur univers, d'autant que les méthodes utilisées lorgnent du côté des ficelles américaines, bien connues et familières pour tous les lecteurs : coucou Stranger Things et Ca !
- La projection de la réalité : le couple Chattam-Bollaert se devine entre les lignes. D'ailleurs Maxime Chattam l'explique ouvertement dans les remerciements et ajoute que sa compagne s'est beaucoup impliquée dans ce roman et l'a supplié de ne pas faire de mal à la famille Spencer. Conseil qu'il n'a heureusement pas suivi, le happy end hollywoodien, c'est souvent bof.
Ce que j'ai moins aimé
- La longueur des descriptions. En étant honnête, il m'est arrivé de sauter 3 pages consécutives qui ne me paraissaient pas indispensables. Même si j'apprécie quand l'auteur prend le temps d'installer une vraie atmosphère, mon amour pour la forme de la silhouette de l'herbe à droite de l'arbre en fleurs dans le pré vert comme un haricot type mangetout dans une terre compacte et argileuse reste euh... en attente d'être enflammé.
- Le manque de profondeur des personnages : comme l'auteur prend le temps de les décrire, on parvient sans peine à entrer dans leur monde, mais pourquoi sont-ils si liiiisses ? Même la relation entre la mère et le père ressemble à une pub Ricorée. Je trouve ça dommage, d'autant qu'un peu plus de profondeur s’intégrerait très bien à ce genre de livre, c'est le cas chez Stephen King par exemple.
- Les explications concernant les phénomènes paranormaux sont finalement plutôt "techniques" et la dernière partie du livre (un peu à la Stranger Things) relate surtout de façon détaillée comment les héros exterminent les "méchants". Je ne dis pas que ce n'est pas bien, hein, juste que personnellement j'aurais préféré un mystère inexplicable.
Et le Signal de Maxime Shattam en bref alors ?
En bref, j'ai plutôt passé un bon moment, surtout lors de la lecture de la première partie, lorsque le mystère est aussi épais que le grand smog de Londres. Et puis, c'est un livre à lire en automne, lorsqu'il fait gris et ténébreux : parfait pour la saison !
Je vous quitte en repensant à Maxime Chattam chez Ruquier, sa chemise est super échancrée je trouve. Si vous souhaitez découvrir d'autres lectures angoissantes pour Halloween, c'est par ici sur le blog, et là !
Et pour vous procurer Le signal, c'est ici
Le signal de Maxime Chattam : Albin Michel - 752 pages - 23.90 euros
Coucou,
RépondreSupprimerC'est exactement ce genre de livres que je cherchais pour Halloween alors merci ! :)
Je serais curieuse d’avoir ton avis si tu le lis ! :-)
SupprimerJe lisais beaucoup Maxime Chattam quand j'étais "jeune" notamment sa trilogie du mal et j'ai arrêté car c'était, pour mon âme sensible, trop noir ! A lire cette chronique, je me demande si sa plume ne s'est pas un peu adouci quand même avec le temps.
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