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Maman gâtée, cat & book addict, bicycletteuse dans l'âme, euh... et rédactrice web !

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Le femme à la fenêtre : un petit air Hitcockien !

Nous nous retrouvons aujourd'hui pour discuter de La femme à la fenêtre d'A.J. Finn. Vous constaterez qu'il s'agit encore d'un thriller, genre artistique que j'affectionne particulièrement, principalement car il nous fait relativiser quand la vie nous paraît un peu pourrave (euphémisme poli). Genre, certes, mon quotidien est aussi plat que l'électroencéphalogramme d'un blanc de poulet, mais je ne suis pas Marion Crane (en passe de se faire zigouiller dans la douche sous la musique stridente de Bernard Herrmann). C'est déjà ça, en avant donc pour la petite chronique !




La femme à la fenêtre est un huit-clos new-yorkais mettant en scène Anna Fox, pédopsychiatre actuellement cloîtrée à la maison, car atteinte d'agoraphobie. Comme elle ne peut plus mettre le pied dehors, elle espionne ses voisins, regarde en boucle des films policiers en noir et blanc (les cinéphiles en auront pour leur compte : le livre est truffé de références aux vieux classiques, surtout au maître du genre, Alfred Hitchcock) et on imagine aisément de longs travellings dans la demeure sombre et close. Bien entendu, au vu des événements qui lui sont arrivés et que je ne peux vous divulguer (me contacter poste restante si vous n'y tenez plus), notre pauvre Anna est tourmentée à souhait et s’abrutit à grand renfort d'alcool et de médicaments (les adulateurs de Merlot en auront également largement pour leur compte).

Les journées et nuits passent et se ressemblent à travers le filtre de la vision fortement brumeuse de notre héroïne, dont les occupations se cantonnent à quelques conversations sur internet et des appels téléphoniques passés à sa fille et à son époux, qu'elle ne voit plus.

Un jour, à l'instar de James Stewart dans Fenêtre sur cour, Anna est témoin d'une agression dans la maison d'en face. Mais cet épisode a-t-il vraiment eu lieu ou n'est-elle plus capable d'aligner deux idées cohérentes ?


Ce que j'ai aimé dans La femme à la fenêtre

Clairement, sa source principale d'inspiration, Alfred Hitchcock et l'intrigue de Fenêtre sur cour : on retrouve la même ambiance oppressante de paranoïa, on imagine la caméra subjective, et Anna déambuler lentement dos à elle, des tâches de vin rouge sur son peignoir blanc... Les références constantes aux films policiers en noir et blanc donnent vraiment envie de s'y replonger, ou de les découvrir. 

Sinon, ça n'a rien à voir avec le livre, mais je repense soudain à Alfred Hitchcock qui avait quand même imposé à Kim Novak de retirer son soutien-gorge sur le tournage de Vertigo, je ne vois pas bien en quoi la scène du clocher aurait été moins réussie sans la vue des tétons de Kim, hein. Je m'éloigne là ?



Ce que j'ai moins aimé

La lenteur de la narration car il y a beaucoup de descriptions, la mise en place s'éternise et les péripéties sont peu nombreuses. J'aime quand l'auteur prend le temps de planter son décor et de décortiquer les états d'âme des personnages, mais il s'agit d'un livre, non pas d'un scénario et du coup, c'est trop : je monte l'escalier, il y a une ombre, je m'accroche à la rampe, la rampe est glissante, je perds mon chausson, je redescends pour le récupérer, je marche sur le chat, je remarque que les ongles de mes orteils ne sont pas coupés, il y a une ombre à gauche cette fois, ah il faut que je redescende pour prendre mon verre de Merlot, mince la bouteille est vide, mais où est passé le tire-bouchon ?... Pour être honnête, plus d'une fois, j'ai survolé des passages et me suis directement rendue en haut de l'escalier ! 

Les différents "emprunts" aux classiques et les passages obligés du genre donnent une forte impression de déjà-vu, qui tiédit forcément le plaisir de la découverte au fil des pages. On ne peut pas dire que je me sois arrachée la peau autour des ongles avant de connaître l'épilogue (je sais, je suis l’allégorie même de l’érotisme quand je m'y mets).

Et je n'ai pas trop apprécié non plus la fin, j'aurais vraiment préféré que l'auteur se serve du personnage tourmenté d'Anna pour trouver une retombée moins bof. Par contre, peu avant l'épilogue, il y a une révélation glaciale qui fait basculer le cours de l'histoire et qui m'a complètement terrifiée. C'est selon moi le point fort du livre, dommage que ce ne soit pas la base du dénouement final !

Et La femme à la fenêtre en bref alors ?

Honnêtement, je suis plutôt déçue car aucunement surprise, la fin m'a laissée sur ma faim (mouahaha) et dans la même lignée de best-sellers récents, j'ai préféré La fille du train. Mais La Femme à la fenêtre n'est pas désagréable à lire pour autant, un verre de Merlot à la main. 



Je vous quitte en me disant que le Merlot se marie parfaitement avec le Roquefort. Et en causant de Roquefort, je pense au mec complètement perché qui l'a découvert : il avait quand même laissé périmer son fromage de brebis, puis s'était dit de façon parfaitement sereine Oh, ça pue, c'est vert, mais je vais quand même en manger ! Bah ici, tout le monde est fou (dirait le chat du Cheshire) !


Si vous souhaitez vous procurer le livre, c'est par ici